28.2.11

Reasons to run the Boston Marathon (Adidas 2006)




Ma préférée : "real superheroes wear shiny silver capes"



(ok c'est à New York et pas à Boston, et les capes sont pas shiny silver, mais les real superheroes sont bien là)

26.2.11

Tiens dans la continuité du post précédent il est temps de ressortir ce chef d'oeuvre :

Tiens dans la continuité du post précédent il est temps de ressortir ce chef d'oeuvre :


Allez tout le monde danse la vie est belle !

18.2.11

Boston : les nouveaux minimas sont parus !

La Boston Athletic Association a annoncé avant-hier ses nouvelles règles de qualification pour le marathon de Boston.


Soulagement, les minimas pour l’édition de 2012 ne changent pas. Il me faut toujours faire moins de 3h45’59’’ pour pouvoir prétendre m’être « BQ ». Donc 13' à gagner par rapport à New York.
Pour cette édition seul est rajouté un calendrier d’inscription fonction du temps réalisé lors de la BQ (les plus rapides dans le groupe d’âge ayant la possibilité de s’inscrire avant les plus lents). Ce qui (si je me qualifie) ne devrait pas me toucher puisque je compte passer par une agence de voyage disposant de dossards sans minima***.


Par contre les temps minima sont descendus de 5’ pour l’édition de 2013, et la marge de tolérance de 59’’ supprimée. Mon minima tombe donc à <3h40…


Autant dire que mon créneau de tir s’est réduit à l’édition 2012 !


Première tentative : Rotterdam 10/04/11. On verra ensuite…


***"oui mais si tu passes par une agence de voyage disposant de dossards sans minima, pourquoi vouloir à tout prix se qualifier ???"
"Parce que. Boston on se qualifie ou on n'y va pas, c'est tout !"




25.1.11

Concertos pour Taranis : l'automne (VTT)

Mots clés : froid ; glace ; réfrigérateur ; congélation ; glacial ; hypothermie ; Findus ; frisquet ; frigorifique ;


Le marathon c’est bien beau mais je me suis lancé un autre défi personnel avec les concertos pour Taranis.
Le temps passe après le marathon de New York et je me rends compte mi-décembre que la fenêtre de tir va bientôt se clore concernant l’automne et mon deuxième concerto : la traversée du Tanargue en VTT. La fenêtre de tir se fermant le 20/12 est d’autant plus rétrécie qu’une mauvaise météo est annoncée pour le week end des 18 et 19. Donc j’organise en catastrophe le minimum syndical, une traversée Croix de Bauzon – Jaujac le 15 décembre, avec voiture laissée à Jaujac et dépose à la Croix de Bauzon.
Si le temps est correct au matin, le thermomètre de la maison annonce -6°, de mauvais augure pour la Croix de Bauzon… Effectivement les derniers kilomètres du col sont blancs et l’atmosphère est glaciale à la station. Il fait froid mais ce ne serait rien s’il n’y avait pas ce vent qui congèle sur place. Yaya me largue, prenant à peine le temps de claquer un cliché.




Un autre « randonneur » est au départ, plus judicieusement équipé… d’un traîneau à chiens !
Le cliché est mal cadré, en effet sortir les mains des gants est difficilement supportable !







Vérification de la température à la station :


MOINS ONZE !


Je m’engage dans la montée, l’avantage du froid est que la neige est gelée et que je peux rouler. Un peu. Puis je me mets à marcher, c’est aussi simple.
Le gars et son traîneau à chiens empruntent le même itinéraire au départ, nous progressons à peu près à la même allure, jusqu’au moment où j’arrive sur la crête.




Le premier kilomètre de progression sur la crête se fait dans la neige, poussage en montée, roulable plus ou moins en descente. Le sommet de Méjean par contre est visiblement dégagé aux trois quarts.
C’est arrivé à cet endroit, au moment où je pense que la situation va se normaliser, que les conditions deviennent réellement épouvantables. En effet le vent redouble de violence, je suis frigorifié !
Il y a tellement de vent que je ne peux rouler, le vent a tendance à m’arracher le VTT des mains, le « buff » qui me protège la face est bien trop mince, j’ai l’impression que mes sinus congèlent !
Taranis a visiblement invité Borée mais aussi Eole à une petite surprise party !
Pour rester dans la mythologie, tel Janus au double visage, le Tanargue révèle les inconvénients de ses avantages : la crête dégagée offrant de belles vues est en proie aux vents les plus terribles et glacés !
Objectif : sortir au plus vite de ce piège glacial. Heureusement je peux recommencer à rouler dans la descente, j’essaie d’aller le plus vite tout en gérant plaques de neige et coups de vent qui me secouent, ce n’est pas le moment de tomber, si je me scratche en 10 minutes je serai transformé en Findus !


Un petit cliché vite fait au bas de la première descente :




Encore quelques centaines de mètres et je vais m’enfouir sous des arbustes pour essayer de récupérer et manger une sucraille.




A partir de ce moment là la situation se normalise un petit peu. J’arrive même à faire le panoramique de Tranigeyres.




Il fait presque chaud au Col des Langoustines ! Tout est relatif…
Puis c’est le dernier coup de cul avant la roue libre sur le Col du Merle et la Croix de Millet.
Alors que je pensais faire la traversée sans voir âme qui vive (hormis les chiens et leur musher au départ), je croise un gars qui fait son footing au dessus de la Croix de Millet, on voit vraiment de ces tarés !
A la Croix de Millet je trace direct par le goudron sur Jaujac, où je retrouve mon véhicule, et une certaine chaleur.
Le gars avec son traineau sur le toit et les chiens dans le coffre du break passe d’ailleurs au moment où je mets le VTT dans le coffre…


Cette traversée « automnale » restera dans les annales pour ses conditions climatiques, je me souviendrai longtemps du trio Taranis, Borée, et Eole !
Rendez vous en hiver pour une traversée en raquettes, s’il ne fait pas +20° !!!




21.1.11

I'm From Barcelona : Who Killed Harry Houdini ?

Explain this image cover :


Une piste, le track listing :

Tracklist

  1. "Andy"
  2. "Paper Planes"
  3. "Headphones"
  4. "Music Killed Me"
  5. "Gunhild" (feat. SoKo)
  6. "Mingus"
  7. "Ophelia"
  8. "Houdini"
  9. "Little Ghost"
  10. "Rufus"

Mais ça n'explique pas tout, loin s'en faut !



Une image d'Houdini :



Et celle là je n'ai pas pu résister... :


15.12.10

Sécurité...

je porte depuis plusieurs années quand je roule ou cours seul les produits RoadId
http://www.roadid.com/Common/default.aspx



collier + plaque d'identification, bracelet nominatif. Je suis satisfait de ces produits, et je trouve cette boite sympa.

Je n'ai pas trouvé ce genre de produits en France.

A l'occasion de ma dernière commande, ils offrent une royale réduction de $1 (yes ! one american dollar) à qui commandera chez eux en utilisant ce code de réduction :

ThanksBernard870984


Si ça vous tente... (les livraisons se font sans problème).

25.11.10

New York City Marathon : the long story, fifth borough Manhattan, finale

First borough : Staten Island
Second borough : Brooklyn
Third borough : Queens
Fourth borough : Manhattan, prelude / The Bronx
Fifth borough : Manhattan, finale


You move it to the left
And you go for yourself
You move it to the right
Yeah if it takes all night
Now take it kinda slow
With a whole lot of soul
Don't move it too fast
Just make it last
« Harlem Shuffle »




“Four boroughs down, only one left” dit un “sign” à la sortie du Madison Avenue Bridge. La course commence maintenant effectivement, j’essaie de reproduire le miracle de Las Vegas (légère accélération au 20ème Mi – 32ème km-, retour dans les temps de passage en 3km, euphorie finale) mais non, si j’ai bien l’impression de me battre, le chrono ne descend pas.


En fait nous sommes rentrés dans Harlem, et Harlem, c’est le Bronx ! Enfin c’est Manhattan, mais c’est le b….l, si je puis m’exprimer ainsi…



Le public est ici légèrement exubérant, il n’y a pas de barrières comme sur 1st Avenue, et les gens forment de temps en temps des goulots d’étranglement sur les parties étroites, ceci conjugué au fait que je ne suis pas sur le même rythme qu’une grande partie du peloton (visiblement la fin de la deuxième vague de départ) rend la situation infernale, c’est bousculade, changements de rythme et de trajectoires perpétuels, et même un peu d’agressivité de ma part je l’avoue (puis je plaider non coupable en évoquant la fatigue ?)
Spéchol cassdédi à celui qui devant moi fait une « oh-tiens-un-groupe-de-gospel-si-je-m’arrêtais-pour-faire-une-photo-oui-tiens-je-m’arrête-net », eh mec, il y a juste 10000 personnes derrière toi ! Le tout avec un maillot des New York Road Runners sur le dos, de la confiture à des… oh pardon !
J’arrive à trouver l’astuce en me mettant entre le peloton et la ligne des spectateurs et en anticipant un peu par signes avec ces derniers.



(où passer ?)




(je suis DEJA passé !)


Je manque les photographes de Contraste Voyages et réciproquement, il faut dire que je porte le singlet d’il y a 2 ans siglé des concurrents Thomas Cook …
Markus Garvey Park offre une petite bouffée d’oxygène, le peloton reste sur la chaussée et j’emprunte le trottoir (pavé mais tant pis), toujours à la recherche de la relance, c’est difficile…





Fifth Avenue reprend son trajet rectiligne après Marcus Garvey Park, moins de spectateurs, moins d’ambiance, plus d’espace, mais toujours pas plus de vitesse à l’approche de la bosse du 23ème mile.
Comme je le répétais à l’envie avant la course, je ne gardais pas un mauvais souvenir de cette montée lors de l’édition 2008, en fait je n’en gardais pas vraiment de souvenir… Je devais être déjà en coma dépassé, car là je la sens passer ! Oh bon sang comment ai-je pu l’oublier ? Quelle horreur ! Ce n’est pas tellement la pente, c’est la longueur, près d’un kilomètre et demi, et bien sûr le fait qu’elle se situe au 37ème km. La bonne nouvelle c’est que nous longeons enfin Central Park, mais sinon ce sont 10 minutes interminables, pas besoin de prendre l’excuse de la densité du peloton, je rame horriblement !


(drôle de moment pour une demande en mariage)





Enfin, nous pénétrons dans Central Park, je sais que maintenant les difficultés vont être d’un autre type…


Voila le 24ème mile, 38,4 km, 2,2 miles restant, moins de 4 km, top chrono !
Bon, c’est la cata : j’ai fait le dernier mile en 10:30, je passe en 3h36’30’’, j’arrive à faire mes petits calculs, 9’ au mile fois 2 plus 2’ pour faire les derniers 0.2 Mi égalent 20’, qui me font terminer en 3h56’30’’. Si je retrouve mon allure à 9:00 ! Pour faire moins de 3h55 il faudrait que je sorte 2 miles à 8:15, le km en 5’10’’, ce n’est même pas la peine d’en parler !
Exit le C goal Brigitte, le PR est toujours possible, j’ai 3’ de marge…
A goal : BQ <3h45
B goal : Thierry <3h50
C goal : Brigitte <3h55
D goal : Biki <3h59’35’’


De toutes façons le gars a raison :





Central Park, c’est virage à gauche, virage à droite, virage à gauche, et ainsi de suite, combiné à montée, descente, montée, descente, ad libitum ou plutôt ad nauseam.
J’essaie de ne pas me crisper ni m’exploser dans les montées, de relancer dans les descentes, de bien prendre les tangentes dans toute la mesure du possible, mais cette #$dgf## de montée du 23ème Mi m’a tué, et le Garmin reste désespérément en deçà d’une allure de 10’ au mile, même dans les descentes. Ce n’est pas l’effondrement total comme j’ai pu le connaître à Rotterdam, Turin, ou ici même il y a deux ans, j’ai la sensation de quand même me battre malgré ma vitesse misérable, mais je suis franchement dans le dur désormais, ou peut être le fameux mur.
C’est même plus que la sensation de se battre, c’est vraiment la baston (mais pas pour Boston) !
Baston !
BASTON !




J’ai une pensée pour LIZ et DAV qui doivent être en train en ce moment de remonter 1st Avenue à quelques centaines de mètres de là…


Tiens, le 40ème km (j’attendais le 25ème mile pour faire un dernier point), 3h45 et des bananes, YES ! Je sais désormais que je vais battre mon record, 14’ minutes pour faire 2,2 km il faudrait vraiment une catastrophe pour que je n’y arrive pas. Ceci dit tout est possible… Je m’accroche pour sortir de Central Park, ça y est voici Central Park South, et les gratte ciels caractéristiques de Time Warner Center en point de mire, il faut faire toute la largeur du parc, 800m, avant de re-rentrer pour encore 700m. Des spectateurs bien sûr, mais je ne les entends plus, je suis totalement fermé, concentré sur cette fin de course et ce record à assurer, petite montée (repérée lors de la course de la veille au matin) au milieu de Central Park South, Columbus Circle, nous pénétrons à nouveau dans le parc, cela descend un poil, « relancer », enfin essayer, voila le panneau 26 mile, ne reste plus que 0.2 mile soit 320m, coup d’œil sur le chrono ca y est c’est sûr je vais battre mon record pour une poignée de secondes ! Je suis soulagé, je me fais belle pour les photos de l’arrivée,



je sens l’émotion et la tension accumulées pendant ces 2 dernières années et ces 4 dernières heures qui sortent, j’ouvre les vannes et je chiale comme un veau pendant ces derniers mètres, ça c’est fait, ça me permettra d’être radieux la ligne d’arrivée passée !











Epilogue


Quelle sensation curieuse, j’avais l’impression d’être seul au monde avant la ligne d’arrivée, une fois celle-ci passée je reviens au milieu de centaines de personnes, participants et bénévoles…




La suite, c’est : arrêter les chronos, temps approximatif 3:58:50 (le temps officiel sera finalement de 3:58:58), un record personnel de moins d’une minute, mais un record quand même, après Las Vegas c’est un deuxième marathon sous la barre des 4h sur laquelle j’ai buté 5 fois auparavant,
se faire passer la médaille au cou,
remercier les bénévoles,
passer extatique au stand photo,
se faire passer la fameuse couverture de survie (1 bénévole pour mettre la couverture, 1 bénévole pour la fixer avec un adhésif)
remercier un maximum de bénévoles (good job volunteers !)
et commencer la fameuse marche vers les camions pour récupérer ses affaires et sortir de Central Park, tout en grignotant le ravitaillement donné (par des bénévoles…), il me faut ¾ d’heures pour sortir du parc, c’est un peu long mais la joie fait tout passer.


J’ai estimé le temps de LIZ à 5h30, il me faut donc patienter environ 1h30 environ, je vais déambuler (doucement) sur Central Park West au milieu des centaines de participants dans leur couverture de survie, me réfugier une paire de fois dans l’entrée du National History Museum (celui de « La nuit au musée », les dinosaures restent calmes),






squatter les escaliers de ce musée, et enfin je retrouve Yaya et les pom pom girls, qui arrivent du 25ème mile à Central Park, good news LIZ est passé radieuse au 17ème et au 25ème, elle va finir, bad news DAV a abandonné au 17ème, problème de douleurs aux cuisses (quand je lui dirai le lendemain qu’il a fait mieux que Gebreselassie qui a abandonné au 16ème mile et arrêté sa carrière, il me répondra que d’ailleurs lui aussi arrête sa carrière…). Nous allons guetter la sortie de Central Park, je scrute chaque visage, les minutes passent, la voici enfin, moment d'indescriptible émotion !!! Ma fille a fini son premier marathon !!! Elle a fait 5h46 mais qu’importe le chrono, il y a deux ans cette fille n’avait jamais couru 100 m !








Rien que pour cette réussite, l’expérience « du canapé au marathon » valait le coup d’être tentée.


Nous partons dans la nuit new yorkaise "celebrate" notre marathon...











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23.11.10

New York City Marathon : the long story, fourth borough Manhattan, prelude / The Bronx

First borough : Staten Island
Second borough : Brooklyn
Third borough : Queens
Fourth borough : Manhattan, prelude / The Bronx




« Slow down, you movin' too fast
You gotta make the morning last
Just kickin' down the cobblestones
Lookin' for fun and
Feelin' groovy »
Simon & Garfunkel, Fifty Ninth Street Bridge Song (Feelin' Groovy)






Les 3 mousquetaires sont 4, comme les tiers de César,


(« tout dépend de la grosseur des tiers »)

et les 5 boroughs de New York sont en fait 6, ou plutôt, comme les trilogies de Star Wars dont le début est sorti après la suite,




nous faisons une partie du dernier borough avant le 4ème… Je m’embrouille ! Je manque d’oxygène ! De glucose ! Queensboro bridge m’a tuer !


En fait nous allons remonter rectilignement toute la partie nord de Manhattan, passer de façon quasi symbolique dans le Bronx (4ème borough), et redescendre cette partie nord de Manhattan pour compléter ce 5ème borough.



(Ne vous inquiétez pas, les ongles des orteils sont surestimés)


Le Queensboro bridge nous recrache, un peu, beaucoup entamés, j’essaie de profiter de la descente pour relancer. Comme en 2008, je suis un peu déçu par l’ambiance ou le manque d’ambiance à la sortie (tout est relatif, la rue est large à cet endroit et il n’y a des spectateurs que d’un côté), ce n’est que partie remise, légère descente et passage sous le pont,




nous voila dans First Avenue, nous sommes des rock stars et New York est en délire pour nous ! C’est parti pour la loooongue remontée rectiligne de la première avenue : 3,5 miles, près de 5,5 km ! Rectiligne mais pas complètement plate, les vallonnements nous permettent de voir la « marée humaine » (human sea en english), bordée de chaque côté par les spectateurs en plusieurs rangs ; les « signs » fleurissent



les cowbells sonnent, le bruit est permanent, chacun attend « son » marathonien, d’ailleurs c’est à mon tour de retrouver mes pom pom girls, incroyable, je n’en reviens pas que l’on puisse se retrouver au milieu de cette foule ! Yaya, Bernie, Pauline sont là, je ne vois pas Joe (en fait il est en hauteur en train de mitrailler), on échange quelques mots (« je n’irai pas à Boston »), je confie soigneusement mon sweat collector et mon torchon-bandana désormais fétiche, un bisou, et ça repart !







A propos de repérer quelqu’un dans la foule, après la course Joe me dit « je crois que j’ai vu une célébrité, la sœur de Dexter », un peu de surf et bingo : Jennifer Carpenter, 3h34 (rapide, la bougresse !), comment a-t-il fait pour la repérer dans le peloton ??? En même temps elle se remarque…


Après l’arrêt pom pom girls il faut se remettre dans la course, depuis Queens je tourne les miles en un peu plus de 9’, ce qui doit être insuffisant pour m’assurer le B goal Thierry 3h50’ ; j’essaie de faire les calculs, impossible de m’y retrouver, j’essaie surtout d’accélérer mais rien à faire je reste sur mon rythme de 9’05’’ au Mi, environ 5’40’’ au kil, comme scotché au bitume, qui d’ailleurs, colle littéralement après les ravitaillos, enduit qu’il est de liquide sucré, et de milliers de gobelets…


L’architecture change progressivement, fini les hauts immeubles, la foule de spectateurs s’atténue, au contraire du peloton qui se densifie, j’en déduis que j’ai rattrapé la fin de la deuxième vague de départ. Le haut de Manhattan se fait de façon pénible, permanents changements de direction, prises d’appui, faufilage entre coureurs, pas glop, pas glop ! La solitude du coureur de fond, tu parles Charles !


(ben oui...)


Nous sortons de Manhattan par le Willis Avenue Bridge, encore une petite bosse, une de plus, il ya toujours quelque chose pour justifier que je ne sois pas dans le rythme que je souhaite, une bosse, un ravitaillement, la foule…! J’essaie de bavarder avec une française rattrapée au pied du pont, elle n’a pas envie de parler (désolée !), tant pis pour la causette, je me concentre sur la course, doubler, éviter des gens, doubler, se faufiler, un œil sur le Garmin, se faufiler, doubler…





A la sortie du Willis Avenue Bridge nous entrons dans le Bronx.




Fourth borough : The Bronx


Le Bronx, en 2008, c’est
- “public urination” face à l’autoroute, tellement fatigué que je cela m’indifférait de risquer d’offusquer la prude sensibilité des zétazuniens (en fait je risquais aussi la radiation à vie par les New York Road Runners, glups !)
- L’écran géant juste après le 20ème mile, qui m’énerve, tout le monde fait coucou à la caméra, on se croirait sur TF1 !
- Un merveilleux moment, peut être le meilleur souvenir de ce marathon 2008, la little grandma, black bien entendu, qui doit mesurer 1m45, qui nage dans son ciré jaune de bénévole, qui fait en permanence signe au peloton d’avancer en sautillant sur place, avec un air de penser « c’est moi qui fait bouger tout ça, qu’est ce que ce serait si je n’étais pas là ! » i love you grandma !
- Le grand black 500m plus loin qui crie toutes les 10 secondes « now you’re looking good ! » quelle que soit la mine de ceux qui passent devant lui, combien de fois a-t-il du dire cela ce jour là ?


Pourquoi je raconte tout ça ? Parce que je ne me souviens de rien du Bronx 2010 !
Ah si :
- Le 20ème mile, 32ème km : quelque chose comme 2h58, depuis le semi je tourne à 9’05’’ au mile, je sais que c’est l’allure pour faire 4h00, rapide calcul si je continue à ce rythme 1er semi en 1h55, 2ème en 2h00 = 3h55, exit Thierry de mon collimateur où reste encore Brigitte (« pourvu de faire preuve d’un grand optimisme et d’une fin de course parfaite. On va bien voir… ») :
A goal : BQ <3h45
B goal : Thierry <3h50
C goal : Brigitte <3h55
D goal : Biki <3h59’35’’
- L’écran géant juste après le 20ème mile, qui m’énerve, tout le monde fait coucou à la caméra, on se croirait sur TF1 !
- Ma little grandma qui n’est pas là…
- Des images oubliées de rues qui remontent à ma mémoire en y repassant, telle la proustienne madeleine qui etc. etc.
- Une pensée : « la course commence maintenant. »





Le dernier pont du parcours, pas trop méchant celui là, Madison Avenue Bridge, clôt le Bronx.




A la sortie du Madison Avenue Bridge nous ré-entrons dans Manhattan.










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