21.11.10

New York City Marathon : the long story, third borough Queens

First borough : Staten Island
Second borough : Brooklyn
Third borough : Queens




« I got a call late saturday night alright
Yeah I got a call late saturday night alright
Beat, dead, burnt out from the night before
I wanted to go but couldn't take it no more
Beat, dead, burnt out you know what I mean
My brain was racin but my feet wouldn't scream»
No Go - The Ramones


Queens, home of the Ramones, mon groupe favori, les crétins géniaux dont le message philosophique, social, humaniste et que sais-je encore peut être résumé dans leur séminal slogan « Gabba gabba hey ! »




(un jour il faudra que je fasse le marathon de NY avec un tee shirt des Ramones)
(encore meilleure idée : trouver trois compères dont si possible un grand dadais pour faire Joey et faire le marathon déguisés en Ramones ; je pense que l’on aurait notre petit succès…)




Notre passage dans Queens est moins symbolique que celui à venir dans le Bronx et a fortiori que celui dans Staten Island, mais il ne fait que 2 à 3 miles, tout dépend en effet où l’on situe la limite entre Queens et Manhattan, les deux boroughs étant séparés par l’East River qui doit avoir près d’1 km de large, et relié par le Queensboro Bridge, LA difficulté du marathon, monstre de ferraille qui s’étend sur près d’un mile (1600m) et qui surplombe le fleuve de 40m.




L’architecture a légèrement changé au passage du Pulaski bridge, peut être moins résidentielle et plus industrielle, la foule est cependant toujours là pour nous pousser.





Je gardais un mauvais souvenir de mon passage dans cette zone en 2008, j’avais commencé à trouver le temps long dans quelques avenues sans charme. Est-ce ce souvenir, la déception du chrono au semi, toujours est-il que j’y revis un moment difficile, j’ai la conscience brutale que je ne pourrai pas continuer à ce rythme, sensation très curieuse, c’est bien trop tôt pour être « le mur », je me suis bien alimenté et hydraté jusque là, j’essaie d’insister mais non mes jambes et mon cœur me disent qu’il faut ralentir…


And I feel like I'm gonna die
I don't feel so good inside
Why baby-why, why, why?
Death of me – The Ramones


I don't have any illusions anymore
I've done all that I can do
It's not for me to know It's not for me to know
It’s not for me to know – The Ramones


Donc après un arrêt soigneux au ravitaillo suivant je repars sur des bases de 9’00 au mile, de toute façon nous avons bientôt au menu le Queensboro qui nous surplombe, il va falloir y aller doucement !




(Ah malheureusement si…)


Le Queensboro bridge alias 59th street bridge a été immortalisé par Woody Allen sur l’affiche de “Manhattan”




mais l’heure n’est pas au romantisme quand nous attaquons la pente, 40 m à monter en 1km cela fait 4% si jeune ma buse ? Donc tout le monde se met en mode économie. Il est temps d’abandonner les Ramones, de changer de style et de se tourner vers Simon & Garfunkel « Slow down, you move too fast » - 59th bridge song - Encore un grand moment du marathon de NY, en effet le pont est fermé à la circulation, interdit au public, le peloton se retrouve donc seul dans son effort et sa souffrance, personne ne parle, c’est le grand silence... Nous surplombons l’East River et bientôt Roosevelt Island. La montée est interminable, pas mal de gens marchent, nous prenons le vent, je remets mon sweat rouge en lambeaux (je l'ai déchiré - facilement - Incredible Hulk style pour le quitter) ! La vue sur Manhattan est fa-bu-leuse. Plusieurs coureurs s’arrêtent pour faire des photos (oui oui, la bonne excuse…)




Cette montée ne semble jamais en finir… Mais tout a une fin la pente s’inverse, et nous plongeons sur la gauche par la très pentue bretelle d’accès…


A la sortie du Queensboro Bridge nous entrons dans Manhattan.








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