17.11.10

New York City Marathon : the long story, first borough Staten Island

New York, the long story


The short story is here, tout est dit.
Bon maintenant les longues descriptions ennuyeuses, et les splits à la seconde près.


Une des particularités du marathon de NYC, est de passer dans les 5 « boroughs » (arrondissements, faubourgs, quartiers) qui composent la ville : Manhattan, le Bronx, Queens, Brooklyn, et Staten Island.
En effet on résume souvent NYC à Manhattan alors que la ville est bien plus grande, voir Kikipédia 




L’idée de génie de Fred Lebow fut de transformer le marathon de NY qui se courait en plusieurs tours autour de Central Park en traversée de la ville entière, en passant scrupuleusement par les 5 « boroughs ». En fait l’idée ne fut pas de lui mais d’un dénommé George Spitz mais là on va rentrer dans les descriptions vraiment ennuyeuses.






Voici donc en 5 épisodes mon marathon de NYC 2010…


First borough : Staten Island


First thing you learn is you always gotta wait” (Waiting for my man, The Velvet Underground).


Où commencer la narration d’un marathon ?
Deux ans auparavant, lorsque le défi a été lancé aux Little Apples ?
A l’arrivée à l’aéroport, lorsque nous avons mis notre pied français sur le sol étazunien ?
A la pasta party du samedi soir, qui s’est lamentablement transformée en steak frites (aux « Jardins de Venise » !!!) ?
Il faut au moins la commencer le matin du marathon, quand on frappe à la porte de ma chambre : C’est LIZ qui annonce « il est 5h20… » je réponds « non !? » « si si » j’étais censé me lever à 5h00, le car part à 6h00, j’ai mal géré le passage à l’heure d’hiver sur le téléphone, j’aurais été seul je manquais le car et le marathon ! J’en frémis encore aujourd’hui ! J’avale à toute vitesse le muffin et la banane prévus pour le p’tit déj’ tout en enfilant mes affaires, heureusement maniaquement préparées la veille.
(à propos de maniaques, connaissez vous ceux ci ?)


Traumatisé par le froid lors de l’attente de l’édition ’08 je superpose x couches de vêtements à jeter pour terminer par une doudoune George Costanza style,






achetée spécialement pour l’occasion 10 € dans une friperie montpelliéraine (curieuse trajectoire pour ce vêtement, du sud est asiatique à Montpellier pour terminer je l’espère sur un homeless new yorkais). La chapka de George est remplacée par du jersey tubulaire, on fait avec les moyens du bord…






Direction le car qui ramasse les marathoniens de l’agence de voyage, nous prenons le tunnel sous l’East River, puis c’est la longue traversée de Brooklyn (dire que nous allons remonter tout cela !).


Mon voisin a envie de bavarder, pas moi (désolé !) je préfère laisser mon esprit vagabonder jusqu’à l’arrivée au Verrazano Bridge, où notre car s’englue dans le bouchon ; notre chauffeur n’est pas très futé qui se fait dépasser par la gauche et par la droite pendant plusieurs dizaines de minutes, j’avais oublié ceci ! Nous finissons par descendre sur le bitume, direction les « villages » de départ. Nous commençons déjà à recevoir des encouragements de la part de bénévoles. Les sacs poubelle contenant nos affaires à jeter, sacs que j’avais soigneusement acheté en France, soigneusement transporté jusqu’à NY, soigneusement distribués aux Little Apples et dans lesquels nous avons soigneusement mis nos affaires à jeter, ces sacs donc nous sont soigneusement enlevés à l’entrée des villages, remplacés par zi officheul organizacheun bags, pendant que d’autres marathoniens rentrent avec les mêmes sacs poubelle soigneusement enfilés au dessus de leurs vêtements…
Va comprendre, Charles !


L’organisation a changé depuis 2 ans, il n’y a pas de contrôle à l’entrée des « villages » (il y a 3 « villages » correspondant aux 3 lignes de départ, donc 3 vagues de départ, avec chacune 3 lignes de départ, avec pour chacune des lignes une cinquantaine de « corrals » ou sas, une aspirine peut être ?).




LIZ et moi même sommes dans le village bleu, mais DAV est en village orange, il veut se joindre à LIZ, nous ne saurons qu’au dernier moment si c’est possible ; en même temps en partant dans la dernière vague et dans les derniers corrals, je ne vois pas bien ce que l’organisation pourrait trouver à redire, mais sait-on jamais avec les ricains, cf. les sacs poubelle.


Nous nous installons à l’endroit qui doit être le plus venté de tout le village, il faut dire que toutes les bonnes places sont prises. Au bout de quelques instants je pars repérer les lieux, entrées des sas, ravitaillements, une meilleure place ?


Un « village » c’est donc un système de sas, une cinquantaine, menant à la ligne de départ, un grand espace alentour avec des stands de ravitaillement, diverses commodités, des haut-parleur partout diffusant les consignes en x langues, et des toilettes portables par dizaines (centaines ?). Je trouve du café chaud, une place mieux exposée (soleil, moins de vent, port-a-pooties with no waiting line – priceless !-), et nous déménageons. Il doit être 8h, nous avons 2h à tuer, ce que nous allons faire en sirotant nos cafés, contemplant la cour des miracles qu’est ce village ; « C’est Woodstock » fais-je remarquer à LIZ, « pas avec les mêmes produits » me répond elle judicieusement...



Nous étudions les différents habillements et systèmes pour ne pas avoir froid, certains marathoniens ont même des tentes (qui seront laissées sur place ?), nous nous attaquons au Gatosport, Yaya les a emballés dans de superbes torchons brodés « B M » que j’ai des scrupules à jeter, finalement LIZ en transportera un et je me servirai de l’autre comme bandana pendant les 2/3 du marathon, cela peut faire « Biki Myriam » ou « Bon Marathon », ou… bref ! (en fait c’est « Bally Michel » la grand-mère de Yaya)






DAV arrive même à somnoler couché sur le bitume, j’échange quelques mots concernant sa préparation avec LIZ, je lis quelques paragraphes d’un livre lui aussi spécialement acheté pour l’occasion et lui aussi destiné à être jeté, « Au sud de la frontière, à l'ouest du soleil » de Haruki Murakami, j’espère que l’on apprécie le clin d’œil







Un avion monomoteur passe au dessus de nous, il traîne une banderole : ”Take a deep breath and enjoy the moment”, so true…


Les chanceux qui partent dans les 2 premières vagues se sont dirigés vers les entrées des sas, le village se dépeuple. Nous apercevons le départ des ces 2 premières vagues et devinons l’ambiance…
Puis c’est enfin notre tour, nous nous dirigeons donc vers les sas et quittons le village qui offre un spectacle « Woodstock au 3ème jour » avec des piles de vêtements dans tous les sens ;






 je dis quelques mots de motivation à LIZ et DAV, puis je les largue en espérant que tout se passe bien (nous ne sommes pas dans les mêmes sas, LIZ sas 46, moi-même sas 48 sur 50 il n’y a pas grand monde derrière !).
Une fois tout le monde bien en place, les cordes délimitant les sas sont enlevées et le peloton se dirige vers la ligne de départ, sous les consignes des haut-parleurs « ne doublez pas votre petit camarade devant vous » ce que je fais pourtant, heureuse surprise je rattrape LIZ et DAV, tout s’est bien passé pour eux nous allons pouvoir partir ensemble, le speaker fait monter la pression jusqu’à son comble puis c’est l’hymne américain chanté a capella, et voici le coup de canon tant attendu, le départ est donné, alors que la sono passe le « New York » de Franck Sinatra à fond, « if i can make it there i can make it everywhere » , c’est tout à fait cela !


Le départ est assez fluide, avec toute cette organisation et ces subdivisions heureusement !


Montée du pont assez marquée mais qui passe inaperçue, dans l’ambiance, bateau pompe en dessous, hélicos tournant au dessus de nous, vue sur Manhattan au loin (très loin !), moment extraordinaire, donnant lieu aux célèbres photos :













(photos Brightroom)


A la sortie du Verrazano Bridge nous entrons dans Brooklyn.



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