2.5.10

A la girondine : semi marathon de Nîmes, 1er mai 2010.

Décembre 2009, les Girondins de Bordeaux marchent sur l’eau, ils dominent le championnat de France de football et ont 8 points d’avance sur l’Olympique de Marseille, deuxième, ils sont sur une série de 5 victoires en Champion’s League... On ne voit pas qui peut rivaliser avec eux, au moins en Ligue 1...
Décembre 2009, je bats mon PR et atteint mon Graal en 3h59’35’’ au marathon de Las Vegas...
Mai 2010, les Girondins de Bordeaux terminent à la sixième place du championnat, à 14 points de l’Olympique de Marseille champion, ils ne sont qualifiés pour aucune Coupe d’Europe, ils ont perdu leur finale de Coupe de la Ligue, leur quart de finale de Champion’s League, ils n’ont rien gagné, la déchéance totale...
1er mai 2010 je prends le départ du semi marathon de Nîmes, en compagnie des deux Little Apples aptes à courir, LIZ et DAV. JOE n’a pas repris la course, POL a symboliquement recommencé à trottiner.

Pour mon retour dans ma ville natale, au vu du résultat somme toute assez correct du 10km des Pyramides malgré un net surpoids (qui est loin d’avoir disparu), et vu mon manque de temps de référence sur le semi, je me fie donc sur ce résultat des Pyramides, 48’ et applique la règle « doubler le temps, + 10% » pour déterminer un objectif entre 1h50 et 1h48, voire moins si tout veut bien se passer.
Hébergés la veille chez Claude et Michelle, nous retrouvons quelques instants avant le départ LIZ et DAV les Little Apples qui arrivent de Montpellier. Retraits des dossards, de superbes t-shirts aux couleurs de Nîmes sont offerts, mais je vais courir en maillot de l’Olympique de Marseille, en effet, non seulement Bordeaux n’est plus en tête de la Ligue 1 depuis début avril, mais l’OM a la possibilité de devenir champion le 5 mai, 4 jours donc après ce semi marathon, je vole au secours de la victoire.
Photos sans problème d’ombre (le temps est grisouille) par YAYA, et c’est le départ, donné sur l’Avenue Jean Jaurès.
Jardins de la Fontaine (à quelques centaines de mètres de la clinique où je suis né), rue Gaston Boissier, Rue Molière, Maison Carrée, Boulevard Victor Hugo, Arènes, Avenue Feuchères, puis les arcades caractéristiques du Boulevard Talabot, c’est un défilé de noms et lieux familiers, maintes fois arpentés dans le passé...
Mes splits sont corrects, même si je suis un peu dans le rouge... : les 4 premiers km sont courus sur une prudente base de 5’25’’ au km, j’accélère ensuite sur les 6 suivants à une moyenne de 5’00’’ au km mais la dure réalité s’impose à moi au ravitaillement des 10km, situé vers l’hippodrome en pleine cambrousse : il est impossible que je tienne encore 11km, je suis en surrégime ! J’essaie de souffler, récupérer 1’ au ravitaillement, mais ensuite impossible de repartir sur une allure de semi marathon, c’est le début d’une lente, certaine, et catastrophique dégringolade, alternant séquences de course à pied et de marche... Les 4 km suivants sont « courus » en moyenne à 5’50’’, mais je mettrai 49’ pour faire les 7 derniers, ce qui est presque le temps (52’) mis sur les 7 derniers km de mes marathons terminés à l’agonie (Rotterdam, Turin, New York). Je verrai même passer le meneur d’allure des 2h00 sans pouvoir m’accrocher derrière, quelle déchéance ! Sic transit gloria mundi, je termine en 2h04 et des bananes, soit plus lentement que chacune des moitiés de mon marathon de Las Vegas...
Comme à l’accoutumé, après de longs instants de récupération, pendant lesquels je vois DAV venir à bout d’une contre performance lui aussi (2h23 pour 2h10 potentiels), je pars à la rencontre de LIZ, que je trouve elle aussi en grande difficulté, devant la voiture balai, et que j’accompagne pour terminer en 2h45, temps qui n’a rien à voir avec son 2h26’ sur les 20km de Montpellier 5 mois plus tôt, ni avec ce que lui laissait espérer son 1h08 du 10 km des Pyramides.

Que s’est-il passé à Nîmes pour que les Little Apples s’écroulent à la girondine ? Il ne faisait ni chaud, ni froid, le parcours était plat... Yaya dira avoir entendu plusieurs participants se plaindre d’une contre performance, ce n’est pas ce que montre la tête du classement.
En ce qui me concerne, l’analyse est relativement facile : 4 à 5 kg de surpoids pendant 4 mois = perte de forme totale (et gain de formes) ; prochain objectif primordial : s’affûter ;
DAV a certainement été léger dans sa préparation : 2 séances hebdomadaires dans le mois et demi précédent, c’est juste...
LIZ par contre a été plus assidue et a presque fait ses 3 séances hebdos, cette contre perf est un peu décevante.

Nous nous consolons à midi devant l’excellent repas proposé par Claude et Michelle, et nous nous consolerons encore plus le lendemain en voyant que Claude et YAYA sont en première page du Midi Libre ! (la photographe photographiée)

Et le mercredi 5 mai je serai au Vélodrome pour voir l’OM remporter son premier titre de Champion de France depuis... bien longtemps !

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